A Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie, les enfants de chômeurs se verront restreindre le droit d’accès à la cantine en cette rentrée 2011… restrictions budgétaire ou imprévoyance d’un élu?
C’est le manque de place qui est invoqué par Le maire UMP de Thonon-les-Bains,Jean Denais. Pour ce motif, les parents qui depuis fin juin tentent d’inscrire leur enfant à la cantine pour la rentrée 2011, s’en voient refuser l’accès si ils sont au chômage.
Nouvelle forme de discrimination? Difficultés budgétaires? « Les effectifs ont augmenté : 440 repas par jour ont été servis en moyenne en 2000 contre 652 en 2010 par les restaurants scolaires de la commune. Nous ne voulons pas priver les enfants de chômeurs de cantine, mais donner la priorité aux familles qui travaillent et ne peuvent pas les garder. D’ailleurs, le premier mois de chômage, le temps pour le parent de s’adapter, les enfants sont accueillis normalement », se défend le maire.
Outre le fait que les enfants refoulés de cantine se trouvent stigmatisés par une politique municipale au mieux imprévoyante, cette restriction est également un coup porté aux parents. Tandis que le Pôle emploi demande de témoigner d’une recherche d’emploi active, la mairie de Thonon pratique une entrave à la mobilité en exigeant du parent au chômage d’organiser sa journée autour du repas de son ou ses enfants.
Une montée des effectifs s’anticipe, se prévoit et s’organise. Le maire des Thonon-les-Bains a donc manqué à son devoir d’élu d’assurer la continuité d’un service public à ses administrés. Alors, faut-il y voir un aveu d’imcompétence? A moins que la promesse de ne pas augmenter les impôts locaux soit un enjeu majeur des prochaines municipales à Thonon?