Samedi, l’association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) organise un grand débat sur l’homoparentalité. L’occasion de rencontrer les co-présidents de l’association en pleins préparatifs.
63% des français sont favorables au mariage homosexuel. C’est ce qu’a révélé un sondage BVA pour la chambre des notaires de Paris le mois dernier. L’opinion des Français semble basculer, c’est pourquoi plus que jamais, la question des droits des homosexuels représente un sujet de débat qui risque de compter dans la course à l’Elysée.
Dans les propositions de François Hollande, on retrouve la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes. Un progrès pour Marie-Claude Picardat, co-présidente de l’APGL, qui note une forte demande pour que les familles puissent se faire en France. « Prenons deux couples : un couple hétéro dont l’homme est stérile, et un couple de femmes. Au couple homosexuel, on va dire : vous n’avez qu’à devenir hétéro ! Va-t-on demander à la femme hétéro de changer de mari ? »
Un débat avant tout citoyen
Le plus grand défi du débat qui aura lieu samedi : porter autre chose qu’un débat de niche. « L’ensemble de la société s’intéresse à ces questions », note Dominique Boren, co-président de l’association. « Même à droite, les choses ont évolué naturellement. » Pour lui, il est important que les représentants des partis qui participent au débat ne soient pas systématiquement les personnalités proches du mouvement pour les droits des homosexuels. « Nos enfants vont à l’école publique », poursuit Marie-Claude Picardat. « Nous sommes trop souvent confinés à des débats communautaristes, alors même que c’est un débat citoyen. »