Selon une étude récente de l’OCDE, les françaises passent 1h40 par jour en moyenne à s’occuper de leurs enfants, contre 42 minutes pour les pères. Pour répartir les tâches familiales et faciliter l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) prône un congé parental plus long pour les pères.
Inciter les pères à prendre un congé parental
Remis à la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, le rapport rappelle que deux pères sur trois prennent un congé paternité. Un arrêt de travail de seulement onze jours, alors qu’ils ne prennent pas d’autres congés liés aux enfants (enfant malade, soutien familial, congé parental). Ils s’impliquent donc moins dans l’éducation des enfants et les tâches ménagères. Les femmes sont alors pénalisées dans le monde du travail. Le rapport propose de raccourcir le congé parental, le passer de un an au lieu de trois, pour ne pas éloigner les femmes trop longtemps du travail. Seuls 4% des pères le prennent, pour les inciter à changer il faut mieux les rémunérer, c’est-à-dire, passer à 60% du salaire brut.
Un « congé d’accueil de l’enfant » de deux mois
L’Igas propose de créer un « congé d’accueil de l’enfant » de deux mois, réparti à égalité entre la mère et le père, et à prendre juste après le congé maternité. Le congé de la mère serait découpé entre douze semaines de congé maternité et un mois de « congé d’accueil », soit seize semaines. Pour le père, il bénéficierait d’un mois de « congé d’accueil ». Mais l’Igas ne veut pas rendre le congé paternité obligatoire. Une conférence entre l’Etat, les syndicats, et le patronat se tiendra le 28 juin prochain, sur ces thématiques.
