Une enquête britannique alerte sur les pratiques dangereuses de certains utilisateurs du site communautaire.
Habbo, c’est un monde virtuel disponible sur internet qui réunit quelque 10 millions de visiteurs mensuels. La chaîne britannique Channel 4 a réalisé une enquête sur le site communautaire Habbo. Ce monde virtuel dédié aux ados serait devenu un lieu de discussion d’une nature « sexuellement explicite ».
« En quelques minutes, on me demandait aussi de me déshabiller »
Rachel Seifert, journaliste de la chaîne Channel 4, a enquêté directement sur le site. Elle s’est créé un avatar, et a visité le site pendant plus de deux mois, en se faisant passer pour une petite fille de onze ans. Elle a remarqué que plusieurs avatars cachaient des enfants de seulement neuf ans qui engageaient des discussions d’ordre sexuel. « Dans les deux minutes suivant ma connexion, on me demandait si j’avais une webcam, si on pouvait discuter sur MSN ou sur Skype. En quelques minutes, on me demandait aussi de me déshabiller complètement, et ce que je ferais à la webcam », raconte la journaliste. Elle raconte même que son avatar a été soumis à des relations sexuelles non consenties.
Au cours de son enquête, Rachel Seifert a révélé que deux pédophiles étaient « reconnus coupables d’abus sexuels sur des dizaines d’enfants avec lesquels ils étaient amis sur Habbo ». Après la diffusion de cette enquête, Paul Lafontaine, PDG de Sulake, société éditrice de Habbo, s’est exprimé dans un communiqué de presse. Ces communautés peuvent être « ouvertes aux abus, c’est pourquoi nous travaillons pour améliorer la sécurité des utilisateurs, en filtrant les contenus et en bloquant les utilisateurs inappropriés », a-t-il assuré. En attendant, le site a bloqué les discussions par chat.
