Chez les étudiants, les garçons se désintéressent de la contraception : 61% d’entre eux seulement s’assurent que leurs rapports sont protégés.
Si près de neuf étudiants sur dix déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur première fois, ce n’est pas pour autant une bonne habitude puisqu’ils sont moins de sept sur dix à utiliser un moyen de contraception. C’est ce que révèle une étude de l’Union nationale des mutuelles étudiantes régionales (Usem). Encore plus inquiétant, les garçons semblent se désintéresser massivement de la question : « Ils ne sont que 61% à s’assurer de l’utilisation d’un contraceptif lors de leurs rapports », souligne l’enquête. Les filles quant à elles sont 73% à continuer à se protéger.
Un chiffre bien trop faible, confirmé par le rapport qui précise que 36% des filles étudiantes ont déjà eu recours à une contraception d’urgence, dont 10% en raison d’une absence de contraceptif lors d’un rapport. Il semblerait que le manque de suivi médical soit l’une des causes du problème : une étudiante sur deux seulement consulte pour un bilan gynécologique chaque année. Outre le fait que les étudiants se protègent peu et mal, 60% d’entre eux ne se sont jamais fait dépister contre une IST.
Les étudiants ont également été interrogés sur d’éventuelles maltraitances (violences sexuelles, injures, harcèlement, agressions physiques). 9% se sont dit concernés. Une proportion d’autant plus inquiétante que 58% des victimes de maltraitances déclarées lors de l’étude ont admit ne pas avoir cherché à obtenir de l’aide.
