Selon un sondage Ipsos, plus de six Français sur dix s’intéressent à la généalogie, et ont déjà entrepris des recherches sur leur famille ou leur nom. Un retour aux sources qui gagne des adeptes.
Les Français sont de plus en plus nombreux à fouiller les archives et à agrandir leur arbre généalogique. Nostalgie ambiante, peut-être… Internet y est aussi pour beaucoup. Nombreux sont maintenant les sites qui proposent de créer son arbre généalogique de manière ludique, et grâce à la magie de la toile, les résultats sont croisés et les branches se multiplient.
Un besoin d’attaches
« Dès 20 ans, les ‘copains d’avant’ préoccupent les jeunes, qui vont faire des recherches sur Facebook, obsédés par la reconstitution de leur ‘tribu’ », annonce le sociologue Eric Donfu dans un article publié sur AgoraVox. Première explication ? « La famille devient « verticale » avec moins de monde à chaque génération, mais plus de générations présentes, quatre, souvent. Logiquement, face aux métamorphoses de la famille contemporaine, les lignées rassurent », explique-t-il.
S’inscrire dans une histoire
Mais si l’on cherche à fouiller dans le passé pour trouver ses ancêtres, c’est aussi pour partir à la recherche de soi. « Dans la modernité, et dans cette société immédiate, nombreux sont ceux qui vont puiser dans l’historique de leur famille les socles de leur propre identité. Ils le font par contraste avec la société contemporaine, qui ne laisse pas l’individu produire sa propre individualité. »