Un groupe de chercheurs américains pense qu’un embryon humain pourrait être porté par une femelle chimpanzé, les deux espèces étant génétiquement très proches.
Un équipe de scientifiques américains vient de mettre au point un système qui pourrait mettre fin au phénomène des mères porteuses. Le processus, développé par le docteur C. Bada, consiste à insérer un embryon déjà fécondé dans l’utérus d’une femelle chimpanzé. Le développement de l’embryon serait rendu possible grâce à la transcontinuité des génomes entre les deux espèces : après tout, l’homme est un grand singe évolué.
Bien que la règlementation américaine autorise les expériences sur les embryons humains, aucun cas pratique n’a encore été tenté. S’ils affirment leur hypothèse réalisable, les chercheurs prennent toutefois en compte la possibilité d’un changement génomique durant la grossesse, et donc d’éventuels effets secondaires.
La communauté scientifique divisée
Pour les scientifiques français, la découverte parait crédible, mais difficilement applicable, le suivi gynécologique d’un singe se révélant compliqué, notamment à cause de sa capacité à grimper dans les arbres.
Pour les indiens, qui vénèrent le singe, pas question de prendre le singe pour une vache à lait (ils vénèrent aussi la vaches). Les japonais voient un marché intéressant à développer, à la fois pratique et écologique : « Il est bien que la science se détourne du tout synthétique pour créer des passerelles entre espèces, en faisant appel aux compétences de chaque membre du monde vivant », dixit le professeur Gero.
En Grèce, où les singes sont objectivement peu nombreux, on pense pouvoir transposer la technique sur le dauphin, lui aussi assez proche de l’homme. De là à accoucher d’un poisson…
Cet article est bien sûr un poisson d’Avril 😉