Les maisons de naissance, lieux prévus pour suivre la grossesse du début à la main dans un contexte non médicalisé, ne verront finalement pas le jour : un amendement du plan de périnalité prévu en 2007 vient d’annuler l’expérimentation prévue.
Les 19 et 20 octobre, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté un amendement supprimant les maisons de naissances du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
Les maisons de naissance, structures légères destinées à suivre les grossesses sans risques sous la responsabilité exclusive de sages-femmes devaient être expérimentée dès cette année, de façon très discrète néanmoins (moins de 1% des naissances).
Les députés médecins en particulier s’y sont farouchement opposés, critiquant des « maternités bobos », « aberration médicale d’une grande inutilité financière ».
Les maisons de naissances
Déjà présente aux Etats-Unis (une petite centaine), les maisons de naissances permettent aux femmes développant une grossesse sans risque d’être encadrées dans un centre démédicalisé plus « chaleureux » qu’une clinique ou un hôpital.
Les femmes sont suivies avant et après leur grossesse par des sages-femmes uniquement. Celles-ci sont formées de façon à pouvoir diagnostiquer d’éventuelles complications et, le cas échéant, à orienter la patiente vers un médecin.
Dans les meilleurs cas, l’accouchement peut avoir lieu sans médecin, dans la maison de naissance. Il faut pour cela que tout se passe normalement, que le bébé se présente par la tête, que le rythme cardiaque ne varie pas trop… En cas de problèmes, la femme est déplacée vers la maternité de son choix où la sage-femme l’accompagne, moyennant un petit supplément…