Le secrétariat d’Etat à la famille vient de publier un décret assouplissant les conditions d’accueil en crèche. Une illusion qui affaiblit le système selon le collectif « Pas de bébé à la consigne », qui déplore un nouveau geste de mépris de la part du gouvernement.
Les contestations, massives et répétées, n’y auront finalement rien changé. Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille, vient de faire publier un décret assouplissant les conditions d’accueil en crèche.
Les mesures redoutées sont toutes là : les enfants pourront être accueillis en surnombre certains jours de la semaine (de 20 à 10% suivant la taille de l’établissement).
Le décret permet également l’emploi de personnel moins qualifié mais disposant d’expérience. Jusqu’à aujourd’hui, le taux de personnels spécialisés (éducateurs, infirmiers) devait être d’au moins 50%. Il passe désormais à 40%. Une façon d’intégrer des titulaires de certificats d’aptitude professionnelle (CAP) et de brevets d’études professionnelles (BEP) ayant trois ans d’expérience.
Enfin, le décret confirme la généralisation des jardins d’éveil, vu par certains comme une attaque direct envers la maternelle.
Pour Morano, cette décision a pour but d’offrir d’avantage de places, la demande étant de plus en plus forte. Pour les associations, dont le collectif « Pas de bébé à la consigne », cette méthode est une illusion qui ne fait qu’affaiblir la qualité du service et une nouvelle preuve du mépris du gouvernement envers le personnel petite enfance.
Pour plus d’informations : Accueil en crèche : une dérive low cost ?