Le suicide chez les jeunes est la deuxième cause de mortalité derrière les accidents de la route pour les 15-24 ans. Le monde associatif se mobilise à l’occasion des élections présidentielles et de la 16ème Journée Nationale pour la Prévention du Suicide pour alerter les candidats sur ce phénomène de société.
Suicide des mineurs : une cause nationale
Les chiffres de l’association Phare enfants-parents sont éloquents. En 2005, environ 17% des suicides étaient l’action d’un « jeune » de moins de 34 ans. Pour cette tranche d’âge des 25-34 ans, c’est d’ailleurs la première cause de mortalité, selon les statistiques de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Cette journée nationale du 7 février aura pour objectif principal de faire l’état des lieux de la prévention sur le territoire, avec des programmes différents pour chaque région. A Paris par exemple, la mairie du 12ème arrondissement projettera La Petite Chambre de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, et sera suivi d’un débat. Mais l’association veut des engagements concrets et demande notamment à « passer de 563 à moins de 400 suicides par an en 2014 ».
La prévention : une urgence
Une démarche qui s’ancre dans l’effort du Programme national d’actions contre le suicide mené par le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé. Cette initiative, qui s’échelonne entre 2011 et 2014, propose 6 éléments pour enrayer cette manifestation extrême du mal-être. Il faut ainsi développer la prévention (l’objet de la journée nationale), améliorer la prise en charge des personnes à tendances suicidaires, travailler sur l’information et la communication, former des professionnels compétents, augmenter la recherche et perfectionner le système de suivi et d’animation de ce programme (toute les informations ici). C’est la secrétaire d’Etat chargée de la Santé, Nora Berra, qui ouvrira cette journée du 7 février.