Un sondage européen exclusif réalisé pour L’Expansion et le Codice (Conseil pour la diffusion de la culture économique) par OpinionWay sur la situation des jeunes en Europe montre qu’une majorité d’Européens est globalement confiante dans la capacité des jeunes à faire face aux défis de l’avenir sauf en France et en Allemagne.
Si 88% des Danois, 56% des Polonais, 55% des Espagnols et 54% des Britanniques estiment que les jeunes de leur pays ont les moyens de faire face aux défis de l’avenir, 48% des Français et 43% des Allemands ont une opnion contraire. Par ailleurs 12% des Français seulement pensent que les jeunes auront un niveau de vie supérieur à celui de leurs parents.
Isabelle Knock-Méo, déléguée générale du Codice (Conseil pour la Diffusion de la Culture Economique), explique les inquiétudes des Français sur l’avenir des jeunes : « Il y a des raisons spécifiquement françaises : la panne de l’ascenseur social qui exacerbe la défiance entre les générations et une méconnaissance des réalités économiques qui génère de la méfiance et de l’anxiété face à l’avenir. En France les adultes actifs sont trop repliés sur eux-mêmes et ne donnent pas suffisamment leur chance aux jeunes ».
La perception d’une trop forte coupure entre l’école et le monde professionnel est alarmante. Seuls 22% des Français estiment que le système éducatif prépare suffisamment les jeunes à entrer dans la vie active (alors qu’ils sont 75% au Danemark, 41% en Pologne, 31% au Royaume-Uni, 29% en Allemagne et 28% en Espagne).
Les difficultés à accéder au marché du travail et du logement sont les symboles de « l’exclusion » des jeunes. Trouver un emploi stable est jugé difficile pour les jeunes aujourd’hui, 86% des Européens en sont convaincus. Ce chiffre grimpent même jusqu’à 95% et 94% pour les Allemands et le Français. Isabelle Knock-Méo est convaincue qu’il « faut se mettre davantage à l’écoute des jeunes et les aider à devenir plus autonomes en adaptant le système éducatif aux nouveaux besoins de formation. Il faut aussi rendre plus efficace le système d’orientation au lycée. Encourager ces changements est prioritaire pour le Codice », conclut la déléguée générale du Codice.
Source : communiqué du Codice
