Après deux renvois, le tribunal d’instance d’Auch dans le Gers doit rendre sa décision dans une affaire de concours de beauté de petites filles qui oppose l’organisatrice de l’événement, le planning familial et une psychologue.
En cause, l’affiche du concours représentant une petite fille dans une pose suggestive. La mairie d’Auch a demandé l’annulation du concours qui devait se tenir dans une école d’esthétique. La soirée a été maintenue mais non le concours qui devait mettre en scène des lolitas âgée de 12 ans maximum. Selon l’organisatrice, ce changement de programme a entraîné un préjudice financier de plusieurs milliers d’euros. Elle réclame 9 600 euros de dommages et intérêts. Le planning familial quant à lui estime que la fillette sur l’affiche est dans une « pose suggestive » et est « maquillée comme un camion volé ». L’avocat de l’école d’esthétique dénonce pour sa part l’opinion déplacée du planning familial qui est « une organisation qui prône l’avortement ou la contraception ». Quel rapport ?
Une charte sur l’utilisation de l’image des enfants dans les médias
Dans les prochains jours, Unicef France lancera une charte sur l’utilisation de l’image des enfants dans les médias dont deux articles concerneront la question de l’hypersexualisation des enfants. Cette charte devra permettre « d’établir des principes visant à ne plus promouvoir dans les médias des reportages, produits ou services qui encouragent l’hypersexualisation des petites filles ». String dès le plus jeune âge, maquillage pour les petites, soutien-gorge rembourrés à porter avant la puberté : la question des lolitas dépasse aussi le seul cadre de la publicité et des photos. Il serait temps d’encadrer le phénomène avant de confondre le Gers avec le Texas !
A lire notre article sur l’hypersexualisation des petites filles.