Selon l’Institut national d’études démographiques (INED), la hausse de la fécondité dans les pays de l’OCDE irait de pair avec le développement de l’emploi féminin.
Depuis les années 60, la fécondité a largement baissé dans les pays les plus développés. C’est depuis 2008 qu’il a à nouveau atteint le seuil de remplacement des générations. Et la France a le palmarès du plus fort taux de fécondité en Europe ! D’où vient cette augmentation ?
Selon Population et Sociétés, le bulletin d’information scientifique mensuel de l’INED, il s’agirait d’une meilleure capacité des femmes à concilier vie professionnelle et vie familiale. En effet, dans la plupart des pays riches, la remontée de la fécondité est associée à un taux d’emploi élevé chez les femmes. Au début des années 80, c’était l’inverse : là où l’emploi féminin était faible, le taux de fécondité était élevé. Il semble que depuis quelques années, les femmes font des études de plus en plus longues, et s’assurent ainsi des revenus plus importants qu’au paravent. Par conséquent, hommes et femmes semblent repousser le moment de fonder une famille pour se consacrer à leur carrière plus longtemps. Mais une fois qu’ils le font, les revenus des femmes étant plus importants, les conditions sont meilleures.
Les femmes semblent non seulement mieux concilier leur vie professionnelle et familiale qu’autrefois, mais aussi profiter d’une indépendance financière permettant à leur foyer de subvenir aux besoins de leur famille de manière plus sereine.