Passer Noël en Alsace, c’est l’assurance d’en prendre plein les yeux et l’estomac ! A vivre au moins une fois, en particulier si on est petit : Saint Nicolas, Hans Trapp et le Christkindel vous laisseront des souvenirs à vie.
Couronne de l’Avent
Cette couronne symbolise la période précédent Noël, qui débute le dimanche le plus proche de la Saint-André. Elle est ornée de quatre bougies, emblèmes de l’attente de la naissance du Christ ; symboles d’espérance et de lumière.
A Noël en Alsace, vous trouverez des couronnes de toutes sortes, le plus souvent agrémentées de branches de sapins, de bâtons de cannelle, de rondelles de citron ou d’orange, sans oublier l’ange protecteur.
Marchés de Noël en Alsace et illuminations
A l’extérieur, de multiples « Christkindelmarikt » (marchés de Saint-Nicolas) apparaissent en même temps que le début de l’Avent, dans les grandes villes et jusque dans les campagnes, souvent animés par des crèches vivantes.
Vin chaud, bière de Noël, bredele (petits gâteaux secs aux épices), lekerle (pain d’épices), christstolle (gâteaux aux écorces de citron et d’orange, d’amande et raisins secs) et foie gras frais, mais aussi décorations pour sapin, crèches, santons et magnifiques jouets en bois, les marchés de Noël, en Alsace, sont la fête de l’artisanat.
A côté, les rues et surtout les maisons sont parées de magnifiques illuminations et de décors souvent réalisés par les habitants eux-mêmes : Pères Noël escaladant les murs, cerfs, traîneaux et autres merveilles. Chaque ville a aussi son ou ses sapins décorés de merveilleuse façon, la forêt toute illuminée de Grendelbruch obtenant la palme : un moment magique !
Noël en Alsace : Saint Nicolas et Christkindel
Les veillées de décembre, quand il fait bien froid et qu’on est douillettement calfeutré chez soi, sont la période idéale pour se laisser bercer par les histoires de gnomes et de lutins alsaciens…
Parmi les personnages les plus populaires, on trouve le Saint-Nicolas, fêté en Alsace avant Noël, en Lorraine et en Allemagne. Le 6 décembre, comme leurs voisins germains, les petits alsaciens placent leurs bottes devant la porte afin que Saint Nicolas, patron des écoliers, leur apporte friandises, pains d’épices, clémentines et surtout des “männele”, petits bonshommes en pain brioché, symboles de la Saint-Nicolas. En effet la légende veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants transformés en chair à saucisse par un boucher à qui ils avaient demandé l’hospitalité…
Autre personnage mythique : Hans Trapp, père fouettard qui accompagne le Saint-Nicolas dans sa tournée le soir du 6 décembre. Horrible, noir de visage, avec sa longue barbe, ses cheveux hirsutes et couvert de fourrure noire, il fait un bruit terrible avec ses sabots qui raclent le sol, sa grosse chaîne qu’il agite et ce grand sac qu’il tient dans la main. Il menace d’emporter les enfants pas assez sage ni obéissants…
Reste le Christkindel, qui n’apparait que le soir de Noël. En Alsace et en Lorraine germanophone, c’est l’enfant Jésus personnifié par une jeune fille toute de blanc vêtue et coiffée d’un voile. Pleine de bonté, elle distribue des présents aux enfants… Selon certains historiens, le Christkindel est la déformation de la fête de la Sainte Lucie – jeune fille vêtue de blanc avec une couronne de bougies – qui avait lieu le 23 décembre avant la réforme du calendrier grégorien en 1582.
L’Église luthérienne aurait mis en place ce Christkindel pour supplanter le Saint Nicolas fêté par les catholiques.
Au final, tous furent intégrés à la culture alsacienne !