Les tout petits auraient la capacité d’accomplir des gestes d’urgence. En Norvège, dix enfants de 4 et 5 ans ont participé à une étude surprenante.
Initier les enfants aux réflexes d’urgence
Pendant deux mois, ces dix bambins ont appris les « cinq règles » à suivre en cas de situation d’urgence : regarder et parler à la personne blessée, la toucher, essayer de la réveiller, la rassurer et surtout appeler les secours. La reconstitution de sénarios catastrophe ont permis d’évaluer le degré d’apprentissage des enfants après la formation.
Bilan : sept enfants sur dix pouvaient déterminer si la personne était dans le coma ou simplement endormie, et connaissaient par cœur le numéro de téléphone des urgences. Quatre enfants sur dix étaient même capables de fournir des informations précises au téléphone.
L’un des auteurs de l’article, spécialiste de l’hôpital universitaire Haukeland, à Bergen, estime que les enfants devraient apprendre le plus tôt possible à pratiquer les gestes de premier secours.
Et en France ?
Dans le Morbihan, il y a deux semaines, un petit garçon de cinq ans a sauvé sa mère d’une tentative de suicide. Laissé seul dans la voiture, il s’est inquiété de ne plus voir sa mère. Depuis le portable, il a appelé un membre de la famille, qui a contacté les secours. Le môme ne s’était pas trompé : sa mère, qui avait fait une chute de 30 mètres, a été sauvée.
En France, les spécialistes ne sont cependant pas de l’avis des chercheurs Norvégiens. Le Professeur Bertrand Chevallier, chef du service de pédiatrie à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne, considère que « donner une si grande responsabilité à de si petits enfants conduirait à un sentiment de culpabilité en cas d’échec. »
En revanche, former les collegiens et lycéens aux rudiments des premiers secours serait un bon compromis. Alors que seulement 14% des français s’estiment aptes à réagir en cas d’urgence, il paraît indispensable de former les enfants, jeunes ou moins jeunes.
