Aujourd’hui, les parents ont le choix de faire soigner leur enfant de moins de 16 ans par un médecin ou par un pédiatre. Pour cadrer ce système très libre, le syndicat de médecin généraliste MG France voudrait que les enfants aient, comme les adultes, un médecin référent. Le Conseil national professionnel de la pédiatrie est contre, explications.Jusqu’à 16 ans, les enfants ne disposent pas d’un parcours de soin, c’est-à-dire que leurs parents ne sont pas tenus de déclarer un médecin référent qui centralise leurs informations médicales. Ils ont donc le choix d’amener leurs enfants chez le pédiatre de ville, dont l’expertise est spécifique aux nouveau-nés, enfants et adolescents, le pédiatre hospitalier, qui s’occupe des pathologies plus lourdes ou le médecin généraliste qui traite les pathologies courantes.Lors d’un colloque le 22 mai, le syndicat majoritaire des médecins généralistes MG France, a remis en question ce système. Le syndicat demande la possibilité d’inscrire les enfants dans un parcours de soin, comme les adultes, en passant par le choix d’un médecin référent.
La réponse du Conseil national professionnel de la pédiatrie (CNPC) ne s’est pas faite attendre. Réunis en congrès du 22 au 24 mai, les pédiatres ont réagi contre cette demande au motif que la pénurie de pédiatre de ville inciterait encore plus les parents à choisir un généraliste pour référent. Or, l’expertise des pédiatres est précieuse dans de nombreuses pathologies. Le CNPC insiste en indiquant que dans l’intérêt de l’enfant, ses parents doivent pouvoir choisir le professionnel de santé en fonction de la pathologie à traiter.
Le ministère de la Santé, qui ne s’est pas montré réfractaire à la proposition de MG France, devrait statuer sur la question d’ici la fin du mois de juin.