Quand on parle de troubles de fluence, on pense au bredouillement et au bégaiement. Ils se caractérisent par les répétitions de syllabes et de sons avec un débit rapide et/ou des syllabes coupées/avalées. Le débit de la parole change, il y a une répétition de plusieurs mots, et on constate des blocages et des hésitations. C’est une perte de fluidité quand on parle. Si votre enfant est victime de troubles de la fluence, voici nos conseils.
L’expression par le fond que par la forme
Le bégaiement est un trouble de la communication, mais non pas de la parole. Il arrive quand l’enfant communique avec d’autres personnes. Pour le faire disparaître, il faut qu’il sente qu’il réussit dans sa communication. Plus il a le sentiment de parvenir à se faire comprendre, plus il a confiance en sa communication, et ça diminue les blocages. Donc, donnez de l’importance à tout ce que votre enfant dise, mais non pas à la manière dont il dit les choses, et ne le rectifiez pas sur son articulation. Valorisez sa communication verbale et non verbale.
Un rythme moins soutenu
Pour amoindrir les troubles de la fluence, ne mettez pas votre enfant dans des situations de fortes excitations et d’intenses fatigues. Si nécessaire, réduisez le rythme pendant le week-end pour qu’il n’emmagasine pas trop de fatigue. Optez pour des fins de semaines tranquilles qui sont d’ailleurs ressourçant pour tout le monde et qui permettent à votre enfant d’être moins sous pression aussi bien physiquement que mentalement.
La baisse de débit de parole et les pauses
À la maison, vous devrez réduire le débit de parole et parler lentement, car votre bambin imite la manière dont vous parlez. En baissant le débit de parole, vous lui permettez de communiquer avec calme et douceur, et ça participera à baisser son bégaiement. N’hésitez pas aussi à lui faire la lecture ou toute autre activité apaisante. Adoptez une parole posée, et permettez-lui de faire des commentaires.
L’équilibre du temps de parole
Chez vous, faites en sorte que chacun respecte les tours de parole et puisse parler quand il le souhaite. Demandez de ne plus couper la parole, d’équilibrer les temps de parole et de ne plus répondre à la place de l’enfant qui bégaye ou qui bredouille. Donnez-lui assez de temps pour formuler sa phrase, et permettez-lui de bien s’expliquer, ça l’aidera à avoir confiance dans sa communication. D’ailleurs, de la sorte, les autres l’écouteront aussi parler.
Aucune pression temporelle
Réduisez toutes sources de pression temporelle. Les troubles de la fluence sont en lien avec le temps et le sentiment de ne pas avoir le temps de dire ce que l’on veut. Les termes comme « vite », « retard »… employés au matin mettent l’enfant dans une situation de stress dès le commencement de la journée. Alors, réorganisez votre planning matinal pour éviter de sortir ces mots. Vous pourrez le réveiller un peu plus tôt ou équilibrez l’organisation afin que l’atmosphère ne se ressente pas de manière trop significative.
Être moins exigeant
Vous devrez faire preuve de souplesse avec votre enfant présentant des troubles de fluence. Diminuez la pression, et ne soyez pas exigeant sur la politesse, le repas et l’habillage. Ces situations peuvent être à l’origine de conflits, essayez de les neutraliser autant que possible pour éviter que votre enfant ne finisse en pleur. Anticipez certaines choses afin que ces moments deviennent plus agréables pour lui.
L’utilisation du « Je » que du « tu »
Pour votre enfant qui bégaie, il fournit déjà un grand effort pour essayer de communiquer. Afin de l’aider, optez pour le « je » que le « tu ». En utilisant le « tu », vous exigez qu’il fasse des efforts supplémentaires. En optant pour le « je », vous vous mettez à sa hauteur. Quand vous faites ça, regardez-le dans les yeux, comme ça, il sait que vous prenez le temps de l’écouter. Pensez également à faire des gestes tendres afin de lui donner confiance et de le rassurer.
La valorisation des réussites
Plus vous prouvez à votre enfant qu’il peut vaincre ses troubles de la fluence, plus vous serez fier de lui, et plus vous l’aiderez à développer sa confiance en lui. Ainsi, valorisez toujours chaque petite réussite, et ce, avec enthousiasme, et encouragez-le à prendre confiance en ses capacités. C’est comme ça que vous allez lui permettre d’oser prendre la parole facilement, s’affirmer et prendre la parole aussi bien à la maison que dehors.
Une discussion sans tabou
Vous devrez laisser votre enfant vous parler de ses blocages. Échangez librement avec lui du bégaiement, mais sans pour autant dramatiser afin qu’il puisse vous livrer ses ressentis. Expliquez clairement que ça arrive aussi à d’autres enfants, et si vous avez connu ça, racontez-lui votre expérience.
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