Pyscho : comment les mensonges viennent aux enfants ?

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La vérité sort de la bouche des enfants, selon l’adage. Le mensonge aussi. Pieux ou énormes, pour se protéger, éviter une punition ou tout simplement voir ce que ça fait, leurs mensonges sont inévitables et nécessaires à leur développement. D’autant plus que, chez l’enfant, le mensonge est souvent conforme à ce mot de Jean Cocteau : « un mensonge qui dit toujours la vérité. »

Trois raisons au mensonge des enfants : la peur d’être puni, le plaisir d’imaginer, le désir d’être important aux yeux des autres. Les enfants mentent souvent par inconscience et non dans le but de tromper, ils agissent spontanément sans réfléchir aux conséquences, surtout avant l’âge de 4 ans. L’innocence enfantine ne dure qu’un temps. Avec la raison, vient le moment où l’enfant commence à distinguer le vrai du faux, le réel de l’imaginaire, à comprendre que ce qu’il désire tant correspond rarement à ce qui est ou ce qui est admis par la société. La pensée magique s’en est allée et l’enfant comprend qu’il peut décider de dissimuler, de travestir, nier, de déformer des vérités, pour tromper son monde. Le voilà capable de mentir pour de vrai. C’est-à-dire, comme le font les parents et les adultes. Tant il est vrai que le mensonge est une donne incontournable de la communication. Par contre le mensonge chez l’enfant cache souvent une vérité qu’il n’arrive pas à exprimer autrement que par des histoires inventées. Une vérité qui peut être parfois difficile à entendre pour les parents. Le mensonge développe l’imagination et permet de rêver. L’enfant invente quelque chose qui ressemble à une fable pour égayer son quotidien. Comme les adultes, les enfants cherchent à rêver et imaginent des histoires. Un peu comme pour les rêves, les mensonges sont en fait le reflet fidèle de leurs besoins, de leurs envies et de leurs peurs.

Quelles sont les limites ?

L’âge à partir duquel l’enfant fait la différence entre la réalité et la fiction est très variable. Lorsque le mensonge devient une manière de communiquer autre qu’occasionnelle, une manière de vivre presque permanente, il devient inquiétant. Dans la plupart des cas, ce n’est pas tant le type de mensonges qu’il faut surveiller mais la quantité et la fréquence à laquelle l’enfant ment. Des mensonges constants ou trop fréquents doivent inciter les parents à réfléchir sur les raisons qui peuvent pousser leur enfant à cacher la vérité. Il s’agit probablement d’une tentative de dissimulation inconsciente d’un problème, d’un état de mal-être. Il faut alors tenter de comprendre le manque de l’enfant et de l’aider progressivement à faire la distinction entre ses désirs et le monde réel. De la même manière, l’absence totale de mensonge doit elle aussi mettre la puce à l’oreille des parents. Le comportement d’un enfant qui ne dit jamais de mensonge fait souvent la fierté des parents mais en réalité on se trouve alors face à un petit qui n’a pas encore construit son propre espace personnel et ses secrets. Il s’agit alors d’un enfant qui n’a pas encore fait la distinction nette entre lui-même et autrui, prouvant qu’il ne parvient pas encore à se détacher de maman et papa et ne parvient pas à grandir.

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