Une maman fumeuse, c’est un véritable passage à tabac pour bébé : interruption de grossesse, retard de croissance ou problème respiratoire… En cloque, la clope : c’est non !
Être enceinte et continuer à fumer : risque maximum
Le tabac entraîne des risques avant, pendant et après la grossesse. Sans aller jusqu’au cas extrême (20 cigarettes par jour, impensable), une consommation réduite est déjà nuisible, de même que le tabagisme passif (mari fumeur par exemple). Une forme de tabagisme tertiaire vient même d’être découverte par des chercheurs américains…
La consommation de tabac nuit à la fertilité. Trois fois moins de chance d’être enceinte pour une femme fumeuse, et une production de spermatozoïde fortement diminuée chez l’homme. Des effets heureusement réversibles dés l’arrêt de la cigarette.
Fumer provoque des accidents dans le déroulement de la grossesse : le nombre de grossesses extra utérines est doublé pour une femme fumant plus de dix cigarettes par jour. Le nombre d’avortements spontanés et de fausses couches augmente également.
Fumer pendant la grossesse : un bébé forcément plus fragile
Les cas de prématurité sont plus deux fois plus fréquents. Même lorsque la grossesse est mené à terme, l’enfant pèse en général 30% de moins qu’un bébé de parents non fumeurs. Il est plus faible : la barrière placentaire ne stoppe pas les produits toxiques et peuvent causer des lésions dans les cellules immunitaires. Des retards de croissance sont également deux à trois fois plus fréquents.
Une fois né, le bébé risque plus qu’un autre de souffrir d’infections respiratoires, d’asthme ou d’infection ORL. Le risque de mort subite du nourrisson est quatre fois plus élevé lorsque les parents ont tous les deux fumé pendant la grossesse, sept fois plus lorsqu’ils continuent après.
Grossesse et tabac: stop la clope !
Difficile d’arrêter de fumer, surtout quand on a commencé très jeune. Difficile en plus d’arrêter au moment d’une grossesse : la motivation ne peut pas être plus forte mais le désordre biologique lié à la grossesse n’aide pas.
Si la volonté est la base, on peut toujours se faire aider : par les conseils de son médecin tout d’abord, par l’aide d’un tabacologue, voir d’un psychologue si cela est nécessaire.
L’arrêt peut se faire de façon progressive dans le cas où un arrêt brutal est trop difficile à vivre ou trop stressant. Les approches comportementales nécessitent un suivi plus long (quelques mois) mais se révèlent efficaces et surtout durables.
Contrairement aux idées reçues, les patchs, gomme et autres comprimés pour freiner la dépendance à la nicotine ne sont pas interdits : la nicotine est bien sûr nocive, mais moins que les 4000 produits ajoutés dans les produits vendus ! Un patch est de toute façon bien moins nocif qu’une cigarette.
Arrêter… et continuer d’arrêter !
N’oubliez pas que la cigarette est dangereuse lorsque vous êtes enceinte, mais également après : attention à ne pas reprendre ! L’enfant ne doit, si possible, pas être mis au contact de fumeur. Si vous continuez à fumer, sortez au moins dans le jardin ou à la fenêtre.
Même s’ils ne fument pas directement, la fumée restant dans l’air pollue les poumons des enfants. Et il ne faudra pas s’étonner qu’ils fument à quatorze ans.