Pour inciter les parents à faire vacciner leurs enfants, le premier ministre conservateur australien a eu une idée plutôt radicale : les parents dont les enfants ne sont pas vaccinés seront privés de certaines allocations familiales.
« Pas de piqûre, pas d’argent », c’est ce qu’a annoncé Tony Abbott, le Premier Ministre conservateur Australien, « C’est une importante mesure de santé publique. Il est très important que nos familles et nos enfants soient le plus en sécurité possible », a-t-il ajouté.
L’Australie n’est pas la seule à voir sa couverture vaccinale diminuer, en Europe, mais également aux Etats-Unis et au Canada, de plus en plus de parents refusent de faire vacciner leurs enfants. Ce mouvement « anti-vaccin » entraine la réapparition de certaines maladies que l’on ne retrouvait plus dans ces régions.
Pour lutter contre ce choix « qui n’a aucun fondement médical », le gouvernement australien a déposé un projet de loi au parlement, soutenu par le Premier Ministre. S’il est adopté, les parents qui ne font pas vacciner leurs enfants seront privés d’allocations familiales.
Le projet prévoit toutefois une souplesse pour les familles qui refusent la vaccination pour des raisons médicales ou religieuses, elles ne seront alors privées que de certaines allocations. Dans un communiqué justifiant le dépôt de ce projet de loi, le Premier Ministre australien a ajouté que « Ce choix (…) ne pas ne devrait pas être soutenu par les contribuables ».
Et en France ?
En France, le vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTPolio) est le seul a être obligatoire, ainsi que ses rappels jusqu’à 13 ans. On estime que 3 à 5 % d’enfants ne sont pas vaccinés, et sont donc privés de crèche et d’école. De plus, selon le Code de la Santé Publique, les parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants encourent 6 mois d’emprisonnement et plus de 3000 euros d’amende.