Rentrer à la maison avec son bébé ne devrait augurer que du bonheur. En réalité, la plupart des femmes connaissent une phase de baby blues… qui parfois s’installe pour devenir une vraie dépression. Décryptage.
Baby blues : une femme sur 7 est concernée
L’accouchement provoque des changements hormonaux importants et rapides. Il n’est pas rare que les symptômes du baby blues apparaissent trois à quatre jours après. Ce baby blues dure environ une semaine.
Concrètement, il se manifeste par un cortège d’émotions contradictoires : on rit et puis on s’effondre en larmes quelques secondes après sans raison apparente, on se sent irritable, à fleur de peau, vulnérable. Dans la plupart des cas, tout rentre dans l’ordre rapidement. Parfois, les symptômes persistent. Il faut alors penser dépression post-partum.
Dépression post-partum : 10 à 15 % des femmes en souffrent
Contrairement au baby-blues qui se révèle passager et de courte durée, la dépression post-partum, elle, présente les caractéristiques d’une vraie dépression qu’il faut prendre au sérieux. Soit elle suit le baby-blues, soit elle se manifeste à n’importe quel moment dans les six mois qui suivent l’accouchement.
Elle peut toucher toutes les mères, y compris celles qui étaient très heureuses à l’idée d’avoir un enfant. Sentiments de culpabilité et de dévalorisation de soi, perte d’énergie et d’intérêt pour la vie, sentiment de désintérêt pour son enfant et peur de lui faire mal, insomnie ou hypersomnie, sentiment de sombrer dans la folie, idées suicidaires ou crises de panique en sont les symptômes les plus fréquents.
Comment réagir quand la dépression s’installe
Une dépression post-partum nécessite de consulter un professionnel de santé. En effet, si la maman est dépressive, le bébé le perçoit et cette situation risque d’altérer le lien mère-enfant et de provoquer des angoisses aussi chez le tout-petit qui pourra alors développer des troubles du sommeil ou alimentaires.
Dans les cas extrêmes, la dépression post-partum peut dégénérer en psychose puerpérale, qui concerne 500 à 700 femmes en France chaque année, se caractérisant par une grande instabilité mentale et nécessitant une hospitalisation.