CM : On parle beaucoup de substances nocives présentes dans les vaccins. Pouvez-vous nous en dire plus ?
DF : Dans un vaccin, la partie importante, c’est l’antigène. C’est le germe ou un fragment du germe, le génome du germe en somme qui va provoquer la fabrication d’anticorps pour protéger contre la maladie. Mais, effectivement, il ne suffit pas d’injecter l’antigène. Cet antigène, il a fallu le modifier. Par exemple, quand on utilise des vaccins vivants comme le vaccin contre la rougeole et les oreillons, on injecte le virus mais un virus qu’on a atténué pour qu’il ne soit pas dangereux. Il faut qu’il ait gardé ses propriétés immunogènes mais qu’il ait perdu son agressivité naturelle. Avec certains vaccins, si l’on n’injecte que l’antigène, on n’a pas de réaction. Pour avoir une fabrication d’anticorps, il faut rajouter ce que l’on appelle des adjuvants. Ce sont des produits qui stimulent l’immunité. Dans ces adjuvants, il y a par exemple l’aluminium. Il y a aussi des conservateurs. Mais enfin, tout cela est très étudié et il y a de très nombreuses étapes que j’évoquais tout à l’heure avant de commercialiser un vaccin. Et puis il y a l’expérience. L’aluminium, il y en avait dans les premiers vaccins comme ceux contre la diphtérie et le tétanos et cela date des années 30. Si l’aluminium dans les vaccins était toxique, on s’en serait aperçu depuis. Non, il n’y a pas que l’antigène dans un vaccin mais, à aujourd’hui, on ne sait pas faire autrement.
CM : Les médecins semblent eux-mêmes parfois un peu perdus pour conseiller les parents en termes de vaccination…
DF : La règle en France, c’est la liberté de prescription. Mais les médecins doivent être convaincus qu’ils ont une mission de santé publique et, en tant qu’acteurs de la santé publique, ils devraient suivre les recommandations officielles eux aussi, tout simplement.