A l’heure où le pays se prépare au pire – même s’il n’est jamais certain – un vent de panique souffle sur l’OMS, provoqué par Tom Jefferson, un éminent épidémiologiste américain. Dans une interview accordée à une chaîne télévisée allemande le 25 août dernier, il affirme que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a modifié en mai sa définition du terme pandémie… Ce qui ferait je jeu des laboratoires ?
Epidémie Grippe A: l’OMS a-t-il confondu vitesse et précipitation?
Avant la révision de 2009 de la description des phases d’évolution d’un virus, l’OMS considérait une phase pandémique (de niveau 6) comme caractérisée par « un nombre élevé de malades et de morts ». Ce n’est plus le cas depuis cette révision et une nouvelle définition, plus « light » – en tout cas moins précise dans les termes -, autoriserait l’OMS à déclarer plus facilement l’état de pandémie. Quelle est cette nouvelle définition de la phase 6 ? Selon l’OMS, « elle se caractérise par des flambées à l’échelon communautaire dans au moins un pays d’une autre région de l’OMS en plus des critères définis à la phase 5 ». Et que dit la définition de la phase 5 ? « Elle se caractérise par une propagation interhumaine du virus dans au moins deux pays d’une région de l’OMS… » Ici, pas de nombre de malades ni de morts évoqué. Mais on spécule évidemment sur la peur des parents que bébé attrape la grippe A.
La grippe A fait-elle l’affaire des labos?
Le reportage – visible sur le site d’arrêt sur images, www.arretsurimages.net) – indique que des représentants de l’industrie pharmaceutique, dont des fabricants du vaccin anti-grippe H1N1, siègent comme observateurs à l’OMS et pourraient donc avoir usé de leur influence pour faire du profit.
Dans une interview à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel fin juillet, Tom Jefferson avait déjà ouvert une brèche en lançant « Parfois, on a le sentiment qu’il y a tout un secteur industriel qui attend presque q’une pandémie éclate ». Et de rappeler aussi que la grippe aviaire « censée nous tuer tous » selon ce que beaucoup prédisaient à l’époque, n’a finalement pas eu raison de nous. A suivre…