En tout, 15 chercheurs, et plus de 500 familles contactées pendant trois ans afin de tenter de comprendre la relation des adolescentes à leur alimentation et à leur corps. Une étude a été faite en parallèle par Habbo, la communauté virtuelle n°1 chez les adolescents en France et dans le monde.
L’étude portait sur l’image du corps et les comportements alimentaires des 12-18 ans. Plus de 61.000 adolescents issus de 31 pays, dont 5.737 en France, se sont exprimés sur les sujets liés à la junkfood ou encore à l’influence de la famille sur l’alimentation des adolescents.
Alimentation et adolescents: le poids de l’apparence
Si les chiffres varient d’un pays à l’autre, ce sont les adolescents brésiliens et portugais qui sont les plus intéressés par leur corps puisqu’ils sont 83 % à se déclarer préoccupés par leur poids, contre seulement 38 % des Norvégiens et 35 % des Néerlandais.
Fort heureusement, il ressort de cette étude que la majorité des adolescents n’est pas dupe de l’image du corps stéréotypée véhiculée par les médias : en effet, 60 % des adolescents français la trouvent irréaliste et 11 % très réaliste. Sur ce point, les adolescents français sont, avec les Autrichiens et les Néerlandais, les plus méfiants par rapport aux médias.
Alimentation des adolescents: Haro sur les clichés
Si on entre un peut plus en détail, le bouleversement n’est pas pour autant phénoménal. 81 % des adolescents français prennent 3 repas par jour et 40 % déclarent n’avoir jamais sauté un repas ! 11 % seulement déclarent qu’il peut leur arriver de sauter le déjeuner et 9 % le dîner. C’est le petit-déjeuner qui est plus exposé avec 37 % de risques d’être sauté, les ados ayant plus de mal à émerger le matin.
Concernant le si décrié Fast Food, les 12-18 ans français semblent très raisonnables, 53 % n’y vont pas plus d’une fois par mois et 13 % n’y vont jamais. Seuls 23 % déclarent y aller quelques fois par mois et 7 % plusieurs fois par semaine. Les plus gros consommateurs de fast food sont les adolescents néerlandais, avec 29 % y allant plusieurs fois par semaine et 38 % plusieurs fois par mois.
Les résultats de cette étude sont un véritable contre-pied des chiffres affolants en matière d’obésité. En effet, la dernière enquête nationale ObEpi, réalisée en 2003 par l’Institut Roche de l’Obésité avec la Sofres, révélait que l’obésité et le surpoids continuent de progresser en France depuis 1997. La proportion des personnes en surpoids ou obèses a progressé de 36,7% à 41,6% entre 1997 et 2003, soit une augmentation de 13%. Sur la même période, les Français ont grossi de 1,7 kg, et l’obésité massive (ou dite morbide) a doublé.
