L’importance des copains

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« Alors mon chéri, tu t’es trouvé un nouveau copain ?  » Ah, la question fatidique à laquelle les enfants ont tous droit les jours de rentrée ! Epreuve qui suscite bien des appréhensions, tant du côté des parents que du côté des enfants.
Sera-t-il apprécié ? Saura-t-il se faire accepter ? Et si les autres ne l’aiment pas ? Le point sur ces interrogations qui nous préoccupent.

Le besoin d’amitié

L’amitié est un sentiment d’affection, de sympathie, de compassion et de bienveillance mutuelle qui manifeste de l’intérêt et du souci que l’on porte à l’autre. Au-delà de l’amusement, le premier copain permet une première introduction dans la vie sociale. Il permet à l’enfant de s’émanciper du cocon familial et de se familiariser avec le monde extérieur.

Elle rend plus fort, elle permet de compenser les faiblesses et de découvrir d’autres mondes « le copain peut aider à pénétrer des territoires que l’on n’ose franchir seul » souligne-t-il. Le copain est une sorte de doudou transitoire, permettant un transfert de la fusion maternelle qui disparaît peu à peu. Ainsi, les premières amitiés fonctionnent plus souvent par duos, les copains se choisissant souvent pour leur ressemblance.

Premiers amis: entre mimétisme et différenciation

Cette assise identitaire est fondamentale, l’ami est une sorte de double idéalisé dans lequel l’autre se regarde. Cette construction en miroir apporte petit à petit l’assurance suffisante pour exister par soi-même.

L’entrée en amitié passe par cette communauté de goût, les amis se reconnaissent par cette attirance pour les mêmes objets, les mêmes jeux, les mêmes manières d’utiliser leur temps libre.

L’assurance conquise par renforcement mutuel favorisera le positionnement à l’intérieur d’un groupe, permettant l’émergence des personnalités. Ainsi, on verra peu à peu se dessiner les tempéraments, chacun essayera de trouver sa place dans le groupe.

Les conséquences du manque d’amitié

Certains enfants surprotégés dans leur vie de famille ou fragilisés sont moins aptes à franchir les épreuves sociales, et auront quelques difficultés à créer des liens d’amitié.

Plus susceptibles, ils sont plus facilement blessés par les paroles et les attitudes moqueuses et se réfugieront auprès de leurs parents ou s’isoleront.

La solitude peut être le fruit d’un mal-être, d’un manque de confiance en soi ou encore d’un complexe. Lorsqu’un enfant vit mal son isolement, il faut essayer d’en savoir davantage sur les raisons de celui-ci. La solitude peut parfois aider au développement de capacités artistiques. Cela dit, mieux vaut favoriser la sociabilité de l’enfant dès son plus jeune âge, de façon à éviter ces situations de solitudes très souvent mal vécues

Favoriser la socialisation

Dès l’âge de 18 mois, les enfants ne peuvent plus se contenter du cocon familial, il est donc important de ne pas les maintenir dans une ambiance familiale fusionnelle mais de les familiariser avec le monde extérieur.

Selon la psychanalyste Danièle Brun « La structuration de l’identité se fait là, dans le va-et-vient entre la maison et l’extérieur, entre  le soi et l’autre que soi ». Ainsi pour aider son enfant à se faire des copains, on favorise dès son plus jeune âge les jeux à plusieurs, le partage.

Préparer un gâteau à plusieurs, privilégier les dessins et poèmes collectifs, inviter les copains copines à goûter. La mise en avant de la réussite collective est le meilleur moyen de lui apprendre à tisser des liens.

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