La puberté est une période de changements physiologiques et physiques qui conduit les filles à devenir des jeunes femmes et les garçons à devenir des jeunes hommes. La puberté intervient généralement entre 9 et 12 ans chez les filles et entre 11 et 13 ans chez les garçons. Mais de plus en plus, on observe ce que l’on appelle la puberté précoce à partir de 8 ans chez les filles et 9 ans chez les garçons.
Quand parle-t-on de puberté précoce ?
La puberté apparait généralement entre 9 et 12 ans chez les filles et entre 11 et 13 ans chez les garçons. Chez les filles le premier signe de la puberté est le développement de la poitrine qui apparait en général deux ans avant l’apparition des premières règles. Chez les garçons, la puberté se caractérise par l’augmentation du volume des testicules.
En cas de puberté précoce, le développement de la poitrine survient vers 8 ans et l’augmentation du volume des testicules, vers 9 ans. C’est un phénomène qui est plus souvent observé chez les jeunes filles. A ces premiers signes pubertaires, s’ajoutent la maturation des organes génitaux et une poussée de croissance.
Quels sont les causes de la puberté précoce ?
Les causes de la puberté précoce peuvent être médicales ou idiopathiques, c’est-à-dire sans cause définie, mais induite par des perturbateurs endocriniens présents dans l’environnement ou la prise de poids.
Selon l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) et l’Association Française des Pédiatres Endocrinologues Libéraux (AFPEL), la prise de poids depuis l’enfance, avec un regain vers 3-4 ans, peut être un élément déclencheur de la puberté précoce chez les filles. La consommation de sucre notamment, peut perturber le bon fonctionnement de certains organes, dont les ovaires.
La puberté précoce peut également être induite par des perturbateurs endocriniens environnementaux. Il s’agit de substances naturelles ou synthétiques qui influencent le système hormonal.
Parmi eux on retrouve les bisphénols, les pesticides, certains traitements hormonaux contenant de l’œstrogène. Il existe aussi des composés naturels qui perturbent le système endocrinien comme les phyto-œstrogènes présents dans le soja. Ces composés ont la particularité de remplacer l’hormone naturelle ou d’en annuler les effets.
Que faut-il faire en cas de puberté précoce ?
L’AFPA et l’AFPEL recommandent de consulter un médecin dès l’apparition de signes pouvant faire penser à une puberté précoce. Cela va permettre de déterminer avec certitude s’il s’agit de symptômes pubertaires et d’en définir les causes exactes.
Une fois la puberté précoce suspectée, le médecin prescrira un bilan sanguin afin de confirmer le diagnostic et préciser la cause. Ensuite, une IRM cérébrale sera réalisée pour éliminer toute anomalie (kyste, malformation, lésion évolutive).
L’enfant sera alors orienté vers un pédiatre endocrinologue, qui confirmera la puberté précoce et évaluera les risques potentiellement générés par celle-ci pour décider d’une prise en charge particulière.