Depuis quelques années, nos ados disposent d’un vaccin contre les souches de papillomavirus les plus souvent impliquées dans les cancers du col de l’utérus. Une vaccination efficace mais qui ne dispense pas d’effectuer le classique frottis de dépistage… Explications.
Pourquoi se faire vacciner ?
Huitième cancer féminin, le cancer du col de l’utérus touche 3400 personnes et génère environ 1000 décès chaque année en France. Ce type de cancer se développe après avoir été infectée sexuellement par des virus nommées papillomavirus ou HPV. La vaccination permet de se défendre contre certains de ces HPV.
Quel est le champ d’action de ce vaccin?
Ce vaccin existe en fait en deux versions : le Gardiasil et le Cervarix. Les deux préservent des HPV 16 et 18, papillomavirus à l’origine de 70 % des cancers du col de l’utérus. De récentes études démontrent qu’ils protégent également contre les lésions pré-cancéreuses de la vulve et du vagin. Par ailleurs, le Gardiasil est un bouclier contre les HPV 6 et 11, qui peuvent provoquer des condylomes ou verrues génitales. Ce qui explique qu’il soit qualifié de « quadrivalent » alors que le Cervarix est dit « bivalent ».
A qui s’adresse-t-il ?
Ce vaccin est destiné aux jeunes filles de 14 ans qui n’ont jamais eu de relations sexuelles ainsi qu’à celles âgées de 15 à 23 ans, si elles n’ont jamais eu de rapports sexuels ou si le début de leur vie sexuelle remonte à moins d’un an.L’injection est pratiquée par le biais de trois doses successives : la deuxième deux mois après la première et la dernière six mois après la vaccination initiale.
Est-il remboursé par la Sécurité Sociale ?
Il est remboursé à hauteur de 65 % par la Sécurité Sociale. Le Gardiasil coûte 135 euros pour chaque dose, le Cervarix 111 euros la dose. La différence de prix s’explique par l’action quadrivalente du Gardiasil .
Remplace-t-il le frottis de dépistage ?
Non parce que le vaccin n’est efficace que contre 70 % des virus à l’origine des cancers du col de l’utérus. Toutes les femmes entre 25 et 65 ans actives sexuellement doivent donc absolument passer cet examen tous les trois ans, après deux frottis sans anomalie pratiqués à un an d’intervalle.