Les femmes restent plus vulnérables face à la maladie que les hommes en raison de la persistance d’inégalités sociales, prévient lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport intitulé « Les femmes et la santé ».
« Il est temps que les filles et les femmes reçoivent ce qui leur est dû; de faire en sorte qu’elles obtiennent les soins et le soutien dont elles ont besoin pour jouir d’un droit humain fondamental à chaque moment de leur existence, c’estàdire de leur droit à la santé », a expliqué la directrice de l’OMS, le docteur Margaret Chan, citée dans un communiqué.
Alors qu’elles assurent la grande majorité des soins de santé prodigués dans le monde, elles ne bénéficient pas en retour des réponses médicales appropriées à leurs besoins et problèmes spécifiques, souligne l’OMS.
Dans son rapport, l’organisation s’inquiète particulièrement de la situation des femmes âgées, toujours plus nombreuses en raison du vieillissement de la population et d’une espérance de vie plus longue que pour les hommes.
« La société doit se préparer dès à présent à prendre en charge les problèmes de santé et les coûts associés à la vieillesse », prévient le rapport.
L’OMS demande aux gouvernements de faire des efforts financiers pour « assumer les coûts de la prise en charge sanitaires de ces femmes âgées », notamment dans les pays développés où le poids est souvent porté par les familles.
« Il faut élaborer (dans les pays les plus démunis, ndlr) des politiques concernant le financement de la santé, la réforme des retraites et des impôts,(…) et, enfin, la prestation de soins en établissement et dans la communauté », insiste le rapport.
Répondre aux besoins de santé de ces femmes âgées passe par une meilleure compréhension des maladies dont elles souffrent, selon l’OMS.
Alors que le sida, la tuberculose et les risques associés à la grossesse restent les principales causes de mortalité chez les femmes entre 15 et 45 ans, les plus de 60 ans souffrent surtout de troubles cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, des maladies habituellement associées aux hommes.
« Les femmes présentent souvent des symptômes différents des hommes, ce qui contribue au fait que les maladies du coeur sont moins diagnostiquées chez les femmes », fait remarquer l’OMS.
Sources: AFP