L’Association Santé Environnement France, qui regroupe à ce jour plus de 2 500 médecins, a lancé début octobre une étude sur les taux de formaldéhyde émis par les lits de bébé. L’étude, réalisée par le laboratoire d’analyses Tera Environnement montre que tous les lits étudiés, quel que soit leur prix, contiennent cette substance « à l’origine de multiples affections, au rang desquelles des irritations des muqueuses pouvant provoquer des asthmes mais aussi des cancers du rhinopharynx ou des leucémies en cas d’expositions longues et répétées » précise le communiqué de l’Asef, insistant sur le fait qu’un nourrisson est très exposé puisqu’il reste dans son lit en moyenne 20 heures par jour… Question de dosage, donc.
Une fois l’information prise en compte, que faire quand on sait que le formaldhéhyde est un composé organique volatil présent dans de très nombreux produits d’usage courant : mousses isolantes, colles, laques, vernis, papier, produits ménagers, bois agglomérés et contreplaqués, meubles en bois massif (en plus petite quantités) mais aussi fumée de tabac de l’environnement ? « En menant cette étude, notre objectif n’était pas d’être exhaustifs mais de montrer que, dès la naissance, nous sommes plongés dans un bain chimique. En tant que médecins, nous voulons prévenir et sensibiliser au maximum à la protection des plus sensibles. Aussi, il nous semble absurde d’exposer les nourrissons à cette pollution alors que nous pouvons l’éviter » déclare le docteur Pierre Souvet, président de l’Asef.
Toujours est-il qu’en attendant que les industriels trouvent des solutions pour éliminer le formaldhéhyde des lits de bébés qu’ils construisent, les parents sont condamnés à exposer leur bébé à cette pollution, bien malgré eux ! Petit bémol apporté cette fois par le docteur Patrice Halimi, secrétaire général de l’Asef « En attendant, nous conseillons aux parents de mettre le lit à « dégazer » dans le garage quelques mois avant l’arrivée de bébé ». Qu’on se le dise !
