Une étude menée par l’Université Pierre Mendès France de Grenoble, auprès de plus de 1500 jeunes en Zone d’Education Prioritaire de la région grenobloise révèle que les adolescents sont plus sensibles à des campagnes de prévention de l’obésité mettant en avant les risques sociaux associés au surpoids comme la moquerie ou le regard des autres.
Les arguments santé ou équilibre alimentaire sont moins efficaces que l’argument social lorsqu’il s’agit d’être vigilant en matière d’alimentation chez les adolescents.
Les adolescents font des choix alimentaires plus sains et ont des intentions de surveiller ce qu’ils mangent plus élevées lorsqu’ils sont exposés à l’argument social.
Une analyse des campagnes de prévention de l’obésité en France montre qu’elles utilisent exclusivement l’argument santé en mettant en avant les conséquences positives d’une bonne alimentation, message qui s’est avéré inefficace dans cette recherche.
Les risques sociaux mis en avant dans cette recherche sont ceux cités par les adolescents dans une étude qualitative comme leurs plus grandes préoccupations associées au surpoids.
Ils ne visent pas à stigmatiser la personne obèse, mais à mettre en avant les risques réels associés au surpoids et à l’obésité pendant l’adolescence dans le contexte d’une recherche scientifique.