Depuis la fin des années 90, de plus en plus d’adolescents désirent exprimer leurs différences ou leur appartenance à un certain état d’esprit en se faisant tatouer ou piercer.
Très en vogue et largement accessibles, ces pratiques comportent toutefois des risques importants. Zoom sur les dangers de ces modifications physiques.
Tatouages et piercings : que dit la loi ?
Légalement, les tatouages et les piercings sont interdits aux mineurs de moins de 16 ans s’ils ne bénéficient pas d’une autorisation parentale. C’est pourquoi de nombreux parents se retrouvent fréquemment confrontés aux traditionnels “Maman, je peux me faire tatouer ?” ou “Papa, j’aimerais bien un piercing” !
Malheureusement, la réglementation s’arrête là. L’autorisation parentale est la seule barrière qui protège les adolescents de ces pratiques. Dans bien des cas, des tatoueurs ou pierceurs peu scrupuleux ne l’exigent même pas.
Mais outre ce problème évident de réglementation, ceux qui pratiquent ces interventions ne sont soumis à aucune loi clairement définie. D’ailleurs, tout le monde peut hypothétiquement s’improviser tatoueur ou pierceur s’il le désire. Voilà de quoi faire peur aux parents les plus confiants…
Des professionnels du piercing et du tatouage
Toutefois, certains artisans en font leur métier et le font très bien ! Ne stigmatisons pas une intervention, qui, pratiquée dans d’excellentes conditions, ne comporte que très peu de risques.
Mais comme le déplorent ces professionnels, de nombreux commerçants tatouent et piercent dans des conditions d’hygiène douteuses et sans réelle connaissance médicale.
Les dangers liés aux tatouages
Lors de la réalisation d’un tatouage, le professionnel doit utiliser des outils stérilisés ou à usage unique. Toutefois, tous les tatoueurs ne prennent pas cette précaution. Chaque année, des cas d’eczéma sont recensés et des complications virales (hépatites B ou C, herpès) apparaissent.
Dans d’autres cas, des nécrosent deviennent visibles après le tatouage, et son généralement assorties de cicatrices disgracieuses et indélébiles. Enfin, l’encre utilisée par les tatoueurs comporte également son lot de risques : la paraphénylnédiamine (un colorant très répandu) est fortement allergène et provoque elle-aussi de l’eczéma et des allergies.
Les dangers liés aux piercings
Généralement plus controversés, les piercings ne se contentent pas d’être apposés sur la peau. Ils la traversent. Dans la majorité des cas, ils traversent même de la chair, des tissus, des muscles ou du cartilage. C’est pourquoi la moindre négligence des règles d’hygiène peut s’avérer gravissime. Couramment, seules des réactions aux métaux des bijoux sont à déplorer.
Seulement parfois, les infections sont bien plus sévères : récemment, un Canadien est décédé des suites d’un piercing à la langue, en contractant un infection bactérienne. Dans d’autres cas, l’adolescent développe une forme de gangrène qui ne peut être éradiquée que par l’ablation totale du membre infecté.
Toutefois, sachez que de bons tatoueurs ou pierceurs existent en France. Si votre adolescent obtient votre consentement, veillez simplement à ne pas le laisser aller n’importe où ! Accompagnez-le, inspectez la boutique de l’artisan, posez-lui des questions et n’hésitez pas à partir s’il ne vous semble pas honnête.
