Le décret sur la qualité nutritionnelle des repas servis dans la restauration scolaire, publié dans le journal officiel, impose une plus grande variété alimentaire dans les menus proposés aux enfants. Il est désormais appliqué à toutes les cantines françaises.
« Quatre ou cinq plats devront être présentés à chaque déjeuner ou dîner, dont nécessairement un plat principal comprenant une garniture, et un produit laitier », indique le décret. L’eau et le pain doivent être mis à disposition des élèves sans restriction. Mais le sel et les sauces (mayonnaise, vinaigrette, ketchup) ne seront pas en libre accès, mais servis en fonction des plats. Et, les gérants des cantines devront « tenir à jour un registre dans lequel sont conservés, sur les trois derniers mois, les documents attestant de la composition des repas, notamment les menus et les fiches techniques descriptives des produits alimentaires achetés auprès des fournisseurs ».
Selon le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Bruno Le Maire, « six millions d’enfants mangent à la cantine chaque jour, mais un sur deux a encore faim en sortant. Les règles nutritionnelles ne sont ni appliquées, ni contrôlées ».
Au menu, légumes et produits laitiers
La moitié des repas devront comprendre des crudités ou des fruits frais, ainsi que des légumes cuits. Les autres repas de la semaine devront se composer de légumes secs (lentilles), de céréales (blé, riz), ou de féculents (pâtes, pommes de terre). Les produits laitiers sont également mis en avant, 57% des enfants n’en consommant pas assez à la maison selon une enquête Inca de 2007.
Sur vingt repas, 12 devront comprendre du fromage contenant au moins 100 mg de calcium, et 6 proposeront en dessert un produit laitier ou un dessert lacté. Quant au plat principal, il devra alterner à part égale entre viande non hachée, poisson et plat composé à 70% de viande, poisson ou œuf. Seuls deux plats comprenant plus de matière grasse que de protéines seront autorisés chaque mois.