Le siège auto est l’un des achats à anticiper avant la naissance, surtout si vous pensez rentrer en voiture de la maternité. Bien que le choix d’un siège auto soit beaucoup moins « excitant » pour les parents que ses premiers vêtements ou la décoration de la chambre, il n’en est pas moins essentiel.
En effet, il s’agit de la sécurité de votre bébé… Et malgré ce que l’on peut penser, tous les sièges bébé ne se valent pas !! Cet article va vous éclairer sur comment choisir un siège auto, en détaillant les critères indispensables : groupe, niveau de sécurité, confort, praticité d’installation et compatibilité avec la voiture.
1. Le groupe. Impératif !
La réglementation française classe les sièges auto en plusieurs groupes, en fonction du poids de l’enfant ou du bébé. Certains sièges font partie de plusieurs groupes, ce qui signifie qu’ils sont a priori adaptés à une plage de poids plus étendue. Le schéma suivant permet d’identifier rapidement le groupe qui ira à votre enfant, et l’évolutivité associée.
Attention : Il est impératif d’utiliser un siège auto qui correspond au poids de votre enfant. Sinon sa sécurité n’est pas assurée. Voici un récapitulatif des groupes selon le poids de l’enfant :
- Groupe 0 : de 0 à 10 kg
- Groupe 0+ : de 0 à 13 kg
- Groupe 1 : de 9 à 18 kg
- Groupe 2 : de 15 à 25 kg
- Groupe 3 : de 22 à 36 kg
2. La sécurité. Évidement !
Installer son enfant ou son bébé dans un siège auto doit lui permettre de voyager en sécurité.
Dans les 1ers temps, et jusqu’à ce que l’enfant soit assez grand pour tenir sa tête en cas de choc, privilégiez la position dos à la route. Cela correspond au groupes 0 et 1, c’est-à-dire jusqu’à 9 kg minimum et 13-15 kg idéalement (environ 2 ans). Aujourd’hui la plupart des sièges auto proposent cette position par défaut, ou un cumul de dos à la route et face à la roue. Attention cependant, certains enfants n’aiment pas cette position dos à la route. Pour la faire accepter plus longtemps, il peut être envisagé de faire voyager l’enfant en place avant passager (toujours avec Airbag désactivé !). Voir papa ou maman a des vertus calmantes.
Concernant les sièges des groupe 1 et 1/2/3, les sièges auto bouclier se développent de plus en plus. Ils offrent une protection naturelle plus forte qu’un siège auto face à la route : l’enfant s’enroule autour du bouclier qui absorbe l’énergie du choc (comme un airbag). Par ailleurs les erreurs d’installation sont fortement limitées, et les risques que l’enfant sorte de l’attache inexistants, ce qui n’est pas le cas avec un harnais. A nouveau tous les enfants n’acceptent pas ce type de siège.
Ces sièges ne sont pas adaptés pour les enfants de moins de 10 kg environ.
Autres conseils sécurité
- Privilégiez des fixations IsoFix si votre véhicule est compatible. Plus rigide que la ceinture de sécurité, mieux arrimé à la structure métallique du véhicule, ces sièges montrent en général une sécurité accrue.
- Pas de siège auto d’occasion. Un principe fort car vous ne serez pas en mesure de vérifier son état profond. Et un siège auto qui a subi un accident doit être changé, sous peine de ne pas réagir convenablement lors d’un prochain accident.
- L’ADAC réalise des crash test pour estimer les véritables capacités des sièges. Il est intéressant de consulter le résultat avant d’acheter. Vous pouvez également consulter des comparatifs fiables comme celui du site hylla.fr.
3. La compatibilité avec votre voiture et la praticité d’installation. Bien entendu.
Deux méthodes d’installation coexistent : avec la ceinture de sécurité, ou via deux points d’ancrage IsoFix placés au niveau de chaque siège.
Acheter le meilleur siège auto et ne pas pouvoir l’installer dans son véhicule ? Oups… Eh bien sûr nous n’allons pas changer la voiture tout de suite !
La norme IsoFix simplifie énormément cette question depuis quelques années. Encore faut-il que votre voiture en soit équipée. Pour le vérifier c’est très simple, c’est en général indiqué au niveau des attaches, et passer la main sous le dossier permet de sentir les points d’ancrage.
Des embases IsoFix permettent de rendre des cosys et des coques compatibles, et de gagner en praticité au quotidien. Préserver le sommeil d’un enfant juste endormi, ça s’étudie !!
On trouve en plus les fixations suivantes, qui sécurisent par d’autres moyens la fixation du siège au véhicule :
- Top tether : une sangle vient se glisser derrière la banquette et s’accrocher à la fixation Isofix du véhicule par le dessus. Ainsi en cas de choc avant, le siège auto est retenu à la fois par la base et le haut du dossier. Le siège ne risque pas de basculer.
- Jambe de force : une jambe vient bloquer la base sur le sol du véhicule. De la même manière, cela rigidifie l’installation et empêche le siège de basculer en cas de choc frontal.
Quel que soit le siège choisi, une installation simple vous facilitera le quotidien. Il faut donc y penser dès l’achat.
4. Le confort de l’enfant. Pour la sérénité.
Parce qu’un enfant qui n’est pas à l’aise sait le dire à ces co-voyageurs, il vaut mieux que l’enfant se sente bien dans son siège auto : réveillé, endormi, l’été, l’hiver, le siège doit être étudié pour le confort.
Pour les petits, privilégiez les modèles présentant une inclinaison possible du dossier. Des réducteurs peuvent également permettre de mieux maintenir les petits modèles.
Bien sûr, une housse amovible est indispensable pour nettoyer les accidents, qui arriveront un jour ou l’autre, à ne pas en douter.
5. Voir loin. Pour optimiser !
Un siège auto valable pour plusieurs groupes sera bien sûr plus évolutif qu’un siège auto valable sur un seul groupe : c’est bien l’idée ! En revanche cela se fait en général au détriment de la sécurité et de la praticité.
Il peut être intéressant d’envisager l’avenir sur le long terme. Un petit frère ou une petite sœur ? Peut-être aurez-vous besoin de deux sièges auto en même temps ? Auquel cas les modèles 1/2/3, plus chers qu’un modèle mono ou bi-groupes, ne seront pas le choix optimal : le petit 2e aura lui aussi besoin de son siège alors que le maintenant grand 1er n’est pas encore assez grand pour le quitter. Il sera plus sécurisant et parfois moins cher d’opter pour des modèles mono groupe, qui seront plus adaptés au corps de l’enfant lors de son utilisation.