Equitation : l’enfance au galop!

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Bien sûr, c’est à l’école que l’on apprend. Mais il y a bien d’autres manières, d’autres lieux, d’autres espaces dans la vie d’un enfant pour acquérir des connaissances, se forger une expérience, devenir grand. Côté Mômes fait l’école buissonnière avec eux, là où le plaisir rejoint l’intelligence. Ce mois-ci, la passion équestre de Margot, 11 ans.
A la fois sport, art et technique, l’équitation est l’une des rares disciplines où hommes et femmes concourent à égalité dans des épreuves communes. Un bel exemple de parité ! Si ce n’est que les femmes semblent entretenir avec l’équitation une passion sans commune mesure avec celle des hommes même si, quand il s’agit de compétition, les hommes répondent plus nombreux à l’appel.

L’équitation attire plus de filles

Sur 425 000 licenciés officiels à la FFE, 70% sont des femmes, tendance qui se dessine dès le plus jeune âge. Les filles de 10 ans et moins sont trois fois plus nombreuses à pratiquer l’équitation que les garçons du même âge, ce qui se confirme encore en grandissant puisque les filles de 11-12 ans sont cinq fois plus nombreuses que les garçons. Difficile de trouver un quelconque traité de psychologie sur la question. Claire Simon, réalisatrice du tout récent « ça brûle », dont l’héroïne chevauche à cru la garrigue de l’arrière-pays varois, a sa petite explication, confiée en août dernier à notre confrère l’Humanité : « Je suis très étonnée du nombre de jeunes filles qui montent à cheval. Elles sont bien plus nombreuses que les garçons du même âge.

L’équithérapie pour le développement personnel

Je crois que le cheval constitue pour elles un passage. C’est un animal plus grand et plus fort qu’elles ne le sont mais qui a besoin d’elles. C’est l’ami, l’amant, le père. Les jeunes filles parviennent à un accord avec cette force silencieuse à laquelle elles « parlent ». Quoi qu’il en soit, les éditeurs jeunesse ne s’y sont pas trompés, qui proposent pléthore de romans, agendas et autres magazines autour du cheval. On découvre aussi sur internet une nouvelle forme de thérapie, appelée « équithérapie », pas encore officiellement reconnue mais assez largement pratiquée, et qui consiste à faire se rencontrer humains et chevaux lors de stages de développement personnel ou plus simplement de prise de confiance en soi qui s’adressent aussi bien aux adultes qu’aux enfants. On sait aussi tout le bien de ces thérapies auprès des enfants handicapés.
François Rozé, psychothérapeute, nous annonce tout de go « j’utilise le cheval comme partenaire facilitateur du processus thérapeutique  (www.diacorps.fr). » Tout un programme ! Sur le site www.christianzussi.free.fr, on peut lire « en allant chercher mon cheval, je me suis rencontré »… De là à penser qu’un cheval, c’est comme un être humain, en mieux, il n’y a qu’un pas… Que l’on franchit au galop lorsque l’on sait que tout bon cavalier ne fait qu’un avec son animal. Mais qu’en pense Margot, mordue depuis l’âge de quatre ans ?
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Mon enfance pour un cheval

Côté Mômes : Quand ta passion des chevaux est-elle née ?
Margot : J’avais quatre ans. Dès mes premières balades accompagnées, j’ai aimé le cheval.
C.M : Comment t’expliques-tu cette passion ?
M : Je ne l’explique pas. Je ne sais pas. Ils sont trop mignons et puis je me sens bien quand je monte à cheval. Ce qui me plaît le plus dans l’équitation, c’est ma relation avec l’animal. Je ressens de l’amour, de l’amitié, de la liberté, surtout quand je galope.
C.M : Quel est ton plus beau rêve de balade à cheval ?
M : Ce serait une balade sur la plage, une grande galopade et ensuite on se baignerait à cru sur leur dos.
C.M : Qu’est-ce que ça t’apprend de pratiquer l’équitation ?
M : Je prends conscience qu’il faut s’en occuper et le respecter. Et puis ça me donne confiance en moi quand je progresse.
C. M : Tu crois que ça t’apprend le respect de l’autre tout court ?
M : Oui un peu et puis le sens de l’effort aussi.
C.M : C’est comme un copain, un cheval ?
M : Oui, c’est un copain. Un peu comme un chien. J’ai l’impression qu’il me comprend. Et puis un cheval sait quand on a peur, quand on ne se sent pas bien. Et parfois, dans ces cas-là, il nous fait tomber mais pas exprès. C’est qu’il a peur aussi.
C.M : C’est compliqué de comprendre un cheval ?
M : Non. Mais plus on pratique, plus on les connaît. Et puis quand on passe ses galops, on apprend plein de choses sur leur anatomie.
C.M : Est-ce que c’est un peu pareil qu’à l’école cet apprentissage ?
M : Non, pas du tout. Bien sûr, il  faut écouter le moniteur on l’écoute plus facilement parce que ça nous plaît !
C.M : Que serais-tu prête à sacrifier pour avoir un cheval à toi ?
M : Je sacrifierais pas mal de mes DVD, tout mon argent de poche, mes sacs, mes jeux électroniques, mon baladeur CD, ma télé.

Entre chevaux et stylos, il n’y a qu’un pas !
Mireille Mirej, devenue écrivain grâce à sa passion des chevaux. Bel exemple de rencontre entre l’art et le sport, elle est notamment l’auteur de la série des « Clara et les Poneys », aux éditions Flammarion (Castor Poche) et dont le 13ème volume, « A l’école des Poneys », vient de paraître. Passionnée de lecture depuis le plus jeune âge, amoureuse de la langue française, elle l’est aussi des chevaux. Et ce sont eux qui ont révélé sa vocation : écrire encore et toujours et transmettre aux plus jeunes l’amour de la lecture au travers de sujets qui les passionnent. Une journée type pour Mireille ? Se lever à 7 heures, écrire, gérer la jeune maison d’édition créée en 2003 et baptisée Le Pré au Plain, s’occuper de ses quatre pensionnaires à l’écurie, s’occuper de sa fille, écrire et encore écrire, jusqu’à 2 ou 3 heures du matin. Quand on aime, on ne compte pas !

 

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